Suppression de postes dans l'éducation nationale

Publié le par Maxéville, un nouvel élan

Question de Jean-Yves LE DEAUT au gouvernement lors des questions d'actualités le 19 janvier 2011 à l'Assemblée nationale

 

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Monsieur le Président,

Monsieur le Ministre,

 
Les suppressions de postes dans l'éducation nationale atteignent un niveau insupportable : 16 000 postes pour la rentrée 2011, 66 000 postes en moins depuis 2007.

C'est une saignée catastrophique pour la France, les recteurs deviennent de véritables fossoyeurs de l'Education Nationale.

Ce sont les régions qui ont le plus souffert des restructurations industrielles qui sont les plus touchées. 806 suppressions de postes dans le Nord-Pas-De-Calais, 822 postes sont supprimés dont 524 pour le second degré en Lorraine, c'est 3,4% des emplois en un an qui disparaissent dans le secondaire.

De qui vous moquez-vous Monsieur le Ministre, quand vous osez parler de la suppression de 5 600 postes au titre de la « résorption » d'un actuel « surnombre ».

Surnombre, quand le niveau éducatif de la France dégringole dans les enquêtes internationales et que la France consacre 15% de moins que la  moyenne des pays de l'OCDE à son système éducatif

Surnombre, quand la proportion des élèves qui ont de graves difficultés de lecture augmente et que les moyens de remplacement disparaissent.

Surnombre, quand 150 000 jeunes par an sortent du système scolaire sans qualification ni diplôme.

De plus, vous allez contraindre les départements et les régions à fermer des collèges et des lycées alors que ces collectivités avaient rénové ou même totalement reconstruits certains établissements.

Pire, vous supprimez de nombreux postes dans l'enseignement professionnel public qui est pourtant affiché par vous comme une priorité.

« La fraternité, c'est l'égalité des chances ».
« L'égalité républicaine, ce n'est pas de traiter également les situations inégales, mais de donner plus à ceux qui ont moins, de compenser les handicaps. »


Vous auriez dû lire, Monsieur le Ministre, ce discours du 22 mars 2007 de l'actuel Président de la République.

Mais ces promesses électorales se sont volatilisées.

Alors M. Le Ministre, ma question est simple :

Comptez-vous vous battre pour que l'éducation nationale redevienne la première priorité de la France et que nous puissions tout faire pour qu'une jeune fille d'Homécourt ou de Liévin ait les même chances de réussite qu'un garçon de Neuilly ?

Publié dans Au fil des jours

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