Picot c’est fini, l’Euro 2016 à Nancy aussi

Publié le par Maxéville, un nouvel élan

Article La semaine.fr

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Trois ans de débats, de polémiques, d'engagements aussi pour en arriver là ! Nancy qui avait déjà manqué la Coupe du monde organisée en France en 1998, regardera passer le train de l'Euro 2016, pour lequel elle s'était portée candidate. Candidature qui avait été retenue.

Pas de notre faute disent les élus de la majorité communautaire André Rossinot à leur tête, nous avons fait tout ce que nous pouvions pour accompagner ce projet qui pour voir le jour devait réunir trois conditions.

1 ne pas grever le budget au-delà du raisonnable : 28millions d'euros - dont 20 millions d'emprunt dont les remboursements seraient compensés par l'arrêt des aides consenties à l'ASNL, plus 8 millions versés par l'Etat aux villes organisatrices.

2 la réalisation des travaux d'extension serait en maîtrise privée.

3 le nouvel outil serait géré dans le cadre d'un bail emphytéotique, avec possibilité d'y organiser d'autres événements autre que footballistique.

Depuis des mois l'opposition de gauche conduite par Hervé Féron ne cachait pas son hostilité à ce dossier selon elle démesuré et coûteux, alors qu'en privé des élus de la majorité communautaire avouaient que pour eux, tout cela n'était que folie. Finalement les deux sociétés qui ont répondu à l'appel d'offres dont les enveloppes ont été ouvertes le 28 octobre par la commission de candidature à laquelle ne participait pas la gauche, Vinci avec Picot gest filiale de l'ASNL et Bouygues par le biais de sa filiale Pertuy ont mis tout le monde d'accord. Avec des demandes de contribution publique allant de un à cinq pour l'un et un et huit pour l'autre par rapport aux 28 millions d'euros attribués par le Grand Nancy, ils se sont mis hors jeu.

Réunie le 1erdécembre La commission d'appel d'offre a fait connaître sa position à André Rossinot qui selon les règles proposera au Conseil de communauté du 16 décembre de déclarer infructueuse la procédure et d'y mettre un terme en raison d'offres irrecevables.

Tout ça pour ça. Nous sommes comptables des deniers publics, surtout en période de crise conclut André Rossinot. Nul ne le conteste mais décidemment, lorsqu'un grand événement se profile Nancy joue toujours en deuxième division.

 

Réaction d’Hervé Féron, Député de Meurthe-et-Moselle, Maire de Tomblaine

 

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Bien sûr, l’annonce de l’arrêt de ce mauvais projet est une bonne nouvelle parce que c’est la voix de la sagesse. Les contribuables Grands Nancéiens ont eu très chaud ! Mais il y a encore beaucoup à dire sur la méthode.

- Le projet a été monté de façon non partagée, non concertée. Une caricature d’autocratie ! Et de la même façon, il est décidé d’arrêter ce projet en quelques instants, sans aucune concertation.

- Les explications embarrassées du président de la Communauté Urbaine ne manquent pas de sel. Par exemple, quand il nous dit que les deux entreprises ne répondent pas au cahier des charges mais proposent un PPP, il s’agit là d’une piteuse justification. Chacun aura la possibilité d’aller chercher sur internet mes interventions au Conseil de Communauté d’il y a deux ans, lorsque je commentais déjà l’hypothèse que la Communauté Urbaine avait déjà envisagée le PPP (Partenariat Public-Privé), qui aurait pu coûter à la collectivité 11 millions d’euros chaque année pendant 30 ans.

- Chacun peut aller trouver sur internet ce que j’affirmais il y a déjà deux ans, et ce que je n’ai jamais cessé d’affirmer : depuis le début les banques refusaient de s’engager dans un projet aussi fou et exigeaient une participation par l’argent public beaucoup trop importante. Depuis le début, j’ai dénoncé le fait que certains élus de la Communauté Urbaine et les dirigeants de l’ASNL nous cachaient leur volonté de ponctionner de façon conséquente les finances publiques pour ce projet d’intérêt privé. Depuis le début j’ai dénoncé le fait que ce projet avait été volontairement sous-évalué. Je n’ai jamais cessé de dénoncer les effets d’annonce de Monsieur Dufraisse ou des dirigeants de l’ASNL avec la complicité de la presse locale. Quelques exemples flagrants de mensonges : il y deux mois, le Président Rousselot a acheté très cher deux pages complètes d’auto-publicité payées par l’ASNL dans l’Est Républicain, utilisant de façon honteuse une photo sur laquelle je figurais avec lui dans le stade, pour tenter de m’associer contre mon gré à ce projet aux yeux de l’opinion publique. On remarquera là la complicité avec l’Est Républicain, puisque cette même photo qui avait été utilisée dans le cadre d’une publicité par Monsieur Rousselot est une photo qui appartient à l’Est Républicain, puisqu’elle a été prise par un journaliste de l’Est Républicain, et que ce journal se sert à nouveau de cette photo dans ses colonnes aujourd’hui. Dans ces deux pages de publicité, Monsieur Rousselot affirmait qu’un permis de construire avait été déposé en janvier 2010. Je vous l’avais bien dit, c’était complètement faux. Un autre exemple dans le Républicain Lorrain d’avant-hier, Michel Candat, Vice-Président le Communauté Urbaine, affirme formellement qu’il n’est prévu aucun bâtiment sur le site des actuels jardins ouvriers de la Méchelle. Je tiens à votre disposition les plans et projets précis de la Communauté Urbaine avec les bâtiments qui sont prévus à cet endroit…

- Sur l’attitude des dirigeants de l’ASNL, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont jamais été corrects dans cette affaire. Ils ont trouvé des complicités dans la presse en contrepartie d’achats publicitaires. Il y a quelques jours encore, l’annonce d’une Aréna présentée comme chose acquise est un pur scandale pour faire rêver les pauvres gens, ceux-là même à qui on voulait envoyer la facture. Monsieur Rousselot a déclaré sur RTL que maintenant, il allait faire de la politique, alors qu’il avait rabâché depuis si longtemps que lui n’en faisait pas, j’ai très souvent pensé qu’il ne faisait que cela… Mais si Monsieur Rousselot vient maintenant à faire de la politique, et que c’est dans l’intérêt public, je trouve que c’est une bonne nouvelle pour tout le monde. Il revient une fois de plus sur la menace de son départ, ce que bien sûr personne ne souhaite, mais ce n’est pas sur un tel chantage que peut se construire une réflexion raisonnable.

- L’Est Républicain m’a laissé aujourd’hui quelques lignes pour m’exprimer à ce sujet. L’espace est ridiculement rétréci. Juste histoire de rire un petit peu, je vous invite à tourner les pages et à regarder l’article avec l’énorme photo consacrée à André Luiz, footballeur de l’ASNL, officiellement devenu citoyen français. Ça se passait à la Préfecture, il y avait André Luiz et son épouse, Monsieur le Préfet, et moi puisque je suis le Député de la circonscription. Un malencontreux coup de ciseaux a arrêté la photo après Monsieur le Préfet. Il y a donc tout le monde sur la photo sauf moi ! Triste conception du métier de journaliste… Ce journal s’est acharné pendant des mois à démontrer que le projet d’agrandissement du stade était pertinent et aujourd’hui l’échec est cuisant. La malhonnêteté intellectuelle n’a pas payé.

- Le plus fourbe dans cette affaire est Eric Pensalfini, « maire de Saint-Max, Vice-Président du Grand Nancy chargé des évènements sportifs, jaloux du développement harmonieux de la Ville de Tomblaine » (faut-il avoir fait des études pour avoir tant de responsabilités ?). Il a été capable à la fois de faire croire aux Maxois qu’il était contre le projet à cause des nuisances, et à la Communauté Urbaine de prendre position pour de façon très claire et très ferme plaire au Président Rossinot. Et aujourd’hui, il continue à tourner dans le sens du vent, il affirme : « On ne peut pas dépenser ce qu’on n’a pas ». C’est du grand comique !

- Et que dire de Valérie Rosso-Debord, bien muette sur ce coup là… Elle qui a tant intrigué, qui s’est tant investie pour que passe la scandaleuse proposition de loi permettant d’ouvrir les portes au gouffre financier auquel nous venons d’échapper ! Rappelez-vous qu’elle avait alors commenté en disant que je ne souhaitais pas le rayonnement de Tomblaine. C’est un constat d’incompétence flagrant, aujourd’hui on ne l’entend plus à ce sujet. J’ai juste un peu l’impression qu’André Rossinot vient de la désavouer un peu plus…

- Vous êtes très nombreux à m’avoir envoyé des messages de félicitations toute la journée d’hier et d’aujourd’hui, mais je ne prends pas ça comme une victoire personnelle. Je constate avec une grande tristesse le déficit de démocratie sur cette agglomération : la façon dont les décisions sont prises, les petits arrangements entre amis, la façon dont la presse travaille, tout ce que je combats au quotidien. Par vos témoignages, vous m’encouragez à continuer dans ce sens.

- Si les élus majoritaires avaient été démocrates et responsables, nous aurions construit sans aucun doute ensemble un projet qui aurait permis à Nancy d’obtenir le championnat d’Europe 2016. Il n’y a pas que le mode de gouvernance à changer, il y a aussi les gouvernants…

 

Publié dans Au fil des jours

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J
Mais Mr Bégorre Maire de Maxéville, n'est-il pas 1er vice-président de la Cugn, donc le bras droit de Mr Rossinot.<br /> Toujours dans les bons coups notre Henri.<br /> Après avoir planté Maxéville, il allait planté d'un point de vue budgétaire la Cugn.<br /> Chapeau l'artiste.
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