Presse : L'agglomération nancéienne sous les flots

Publié le par Maxéville, un nouvel élan

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Nancy- La météo avait vu juste lorsqu’elle avait annoncé les orages, mais sans doute l’intensité et la durée de l’événement météo qui a frappé l’agglomération nancéienne cette nuit avaient-elles été sous-évaluées. Selon le site Infoclimat.fr, un record absolu de précipitation a été battu à Nancy, où l’on a relevé 86 mm en trois heures, dont 49 mm en une heure et 15,7 mm en à peine six minutes.

Entre 22 h 30 et 23 h 30, le CODIS annonçait déjà un nombre de sorties impressionnant. « Plus de 130, principalement dans les secteurs de Seichamps et Essey-lès-Nancy, et en priorité pour des inondations », relevait alors le major Bonafini. 460 interventions au total vers 2 h, pour 200 hommes et 80 véhicules, alors que la préfecture vait activé une cellule de crise.

Mais alors que les éclairs ne faiblissaient nullement, l’eau, elle, commençait à envahir les rues. C’était le cas dans le centre de ville de Nancy, dans le quartier Commanderie et rue du Général-Leclerc. Plus grave, au niveau de la rocade, sous le pont entre l’avenue de Strasbourg et Jarville, des véhicules se retrouvaient bloqués par la soudaine montée des flots. « Il y a environ un mètre d’eau sur les deux voies, on a aidé certaines personnes à sortir », détaillait vers minuit un policier nancéien, chargé d’interdire le passage. Des poids-lourds se sont alors retrouvés bloqués. Un bus de tourisme également, bloqué au rond-point du parc des expositions, avec 55 primaires de Saulxures et des professeurs à son bord. « On nous a stoppés », soulignait le chauffeur, « mais rien dit d’autre : les parents attendent...» L’une des enseignantes tout en demandant où elle pourrait trouver un hébergement de fortune, précisait que la colonie rentrait d’ « une classe de mer ». « La mer, on l’a ramenée avec nous ! », appuyait une de ses collègues.

Voiture soulevées

Vers 1 h, les orages se sont partiellement tus, mais la pluie a poursuivi ses basses œuvres. Des pompiers évoquaient à ce moment-là de grosses difficultés du côté de la zone commerciale d’Essey. A Nancy-centre, l’électricité faisait défaut, et l’éclairage public, dans toute l’agglomération, ne répondait plus.Envrion 5.000 habitants se trouvaient dans le noir. A Jarville, vers la rue d’Alsace, non loin d’un véhicule utilitaire, bloqué en contrebas sur la 2 x 2 voies tous phares allumés, le décor dans la pénombre en rappelait un autre. « On a vu Vaison-la-Romaine, pour moi, cette montée des eaux m’a remis en mémoire ces images-là », témoignait M. Roussel, tout en tentant d’évacuer l’élément liquide de son couloir. « On a vu deux montées, à une heure d’intervalle, on ne voyait plus les fenêtres du rez-de-chaussée...» La violence de l’eau -liée à la rupture d’une canalisation vers le lycée Prouvé émettaient de nombreux riverains (de sortie et solidaires)- a soulevé dans cette rue des voitures. Un mur d’une maison en rénovation a cédé. Les pompiers avaient bien emmené le canot de sauvetage mais ils n’ont pas eu besoin de l’utiliser. Les mines étaient défaites. « On n’a pas vu ça depuis dix ans, au moins », ajoutait M. Roussel. Le propriétaire de la maison effondrée n’avait au téléphone qu’un mot : « C’est un massacre ». Vers 2 h, il était impossible de joindre le CODIS, submergé, on l'imagine, d'appels.    

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Publié dans Revue de presse

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