Des parents d’élèves de Maxéville réagissent : Service minimum , Provocation maximum ! !
Maxéville est de nouveau «en pointe » sur l’agglomération. Pour la seconde fois en effet, M. Bégorre et son équipe, mettent en place « un service minimum » dans les écoles lors d’une journée de grève des enseignants, comme il l’avait fait à la veille des élections municipales.
Démagogie
Cette nouvelle manœuvre politicienne a pour objet de la part du Ministre de l’Education Nationale et de ses relais locaux comme Henri Bégorre, d’éluder médiatiquement les vrais motifs de cette journée de grève, à savoir la casse organisée du Service Public d’Education. Alors que seules 5% des communes mettent en place ce « malheureux » dispositif, la presse, elle, se focalise sur cette question. Les nombreux reportages oublient en effet que les suppressions de postes, cette année, ont été sans précédent et que la réforme de l’école primaire risque fort de pénaliser les enfants les plus fragiles.
Absence de concertation et improvisation totale
La volonté de M. Darcos et de M. Bégorre est d’aller vite et de ne surtout pas dialoguer sur cette question avec les acteurs et les partenaires de l’école. Aucune consultation n’a eu lieu en effet avec les syndicats, ni les parents d’élèves sur cette question au niveau national. Sur le plan local, ni le conseil municipal, ni les conseils d’écoles n’en ont été saisis. La loi impose, cependant que les conseils d’écoles soient consultés lors de l’utilisation des locaux scolaires en dehors des horaires d’ouverture (les locaux d’une école du Champ-Le-Bœuf vont pourtant être utilisés pour cet accueil).
D’autre part, on peut légitimement s’interroger sur la dangerosité de locaux scolaires, qui ne sont pas faits pour ce type d’activités, on peut également s’inquiéter que nos enfants soient confiés à des personnels municipaux qui, malgré leur bonne volonté, ne sont pas habilités ni n’ont de formation suffisante pour garder des enfants dans ce cadre et cela au mépris de la législation.
En tant que parents d’élèves, nous nous inquiétons face à la réforme de l’école primaire ainsi que face aux suppressions de postes annoncées pour la rentrée prochaine et de leurs conséquences sur la qualité de la prise en charge des élèves (augmentation des effectifs par classe, difficultés de la prise en charge des élèves en difficultés, des élèves handicapés etc…). Nous soutenons donc le mouvement de grève des enseignants du 15 mai et regrettons la mise en place précitée et sans concertation préalable d’un service minimum sur la commune qui n’a pour but que d’éluder les véritables enjeux de ce mouvement.
Emmanuelle Collet, Blandine Boualaoui, Emmanuelle Rauch, Rachel Paris, Cédric Marchand .Tous élus parents d'élèves dans les écoles maxévilloises